Retour sur le Festival de Cannes 2025 (13 au 24 mai)

Incroyable mais vrai, le Festival de Cannes a démarré cette année… sans parapluie !

La météo, d’ordinaire capricieuse en ouverture de festival, a cette fois décidé de jouer la carte de la clémence. Pas une goutte de pluie pour la première montée des marches, un miracle, presque une tradition brisée. Mais qu’on se rassure, une pluie de stars s’est bel et bien abattue sur la Croisette dès les premières heures.

Sur le tapis rouge, Robert De Niro, Leonardo DiCaprio et Quentin Tarantino ont donné le ton. Et bien sûr, Tom Cruise, qui ne semble décidément pas vieillir, à croire que son rôle dans Entretien avec un vampire l’a rendu immortel. Il est venu présenter le dernier opus de Mission Impossible, toujours cascadeur sans doublure, toujours aussi intemporel. Le temps passe, lui non.

Côté glamour, Eva Longoria, l’inoubliable Desperate Housewife, célébrait ses 20 ans en tant qu’égérie L’Oréal, partenaire officiel du festival. Elle aussi semble défier les lois du temps, avec une silhouette et une élégance intactes.

Après les selfies bannis en 2019, le Festival poursuit son affinement du protocole. Cette année, c’est la mode qui s’est vue recadrée. Finies les robes à traînes interminables, les volumes XXL et les tenues trop dénudées. Des consignes strictes ont été données, et l’actrice Halle Berry, membre du jury, a même dû changer de robe en dernière minute pour respecter le nouveau dress code.

Mais le vrai moment de mode, inattendu et acclamé, est venu de la scène masculine. L’acteur suédois Alexander Skarsgård, venu présenter le film Pillion, a fait sensation en cuissardes Yves Saint Laurent, clin d’œil assumé à son rôle de biker. Une audace stylée qui lui vaut sans conteste la palme de l’élégance disruptive.

Gala, palme et blackout azuréen

Le gala de l’amfAR, organisé le jeudi de la deuxième semaine dans le somptueux Hôtel du Cap-Eden-Roc à Antibes, a de nouveau réuni les célébrités de tous horizons autour d’un objectif : soutenir la recherche contre le VIH.

Côté compétition, le jury présidé par Juliette Binoche a récompensé le film iranien Un simple accident, un drame aussi percutant que subtil.

Le Grand Prix a été décerné à Valeur sentimentale du réalisateur norvégien Joachim Trier, un récit à la fois tendre et bouleversant, brillamment interprété par Stellan Skarsgård,  figure incontournable du cinéma nordique et père d’Alexander. La famille Skarsgård, décidément, a marqué cette édition.

Et même la panne de courant géante, qui a plongé une grande partie de la Côte d’Azur dans le noir toute la journée, n’aura pas terni la magie de cette édition.

Cannes brillera toujours, même sans électricité. À l’année prochaine sur la Croisette, avec ou sans parapluie, mais toujours avec style.

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